Article de Pierre Dardot et Christian Laval publié dans la revue du MAUSS 2023/1 (n°61)
En août 1996, au Chiapas, eut lieu la Première Rencontre intercontinentale pour l’Humanité et contre le Néolibéralisme. Dans le compte rendu qui en fut donné alors, on pouvait lire à propos du pouvoir du capitalisme néolibéral : “Pour faire face à ce pouvoir global, il faut établir des connexions et des résistances elles aussi internationales. Les nouvelles formes de résistance et d’opposition à ce pouvoir ne peuvent se limiter aux frontières nationales. (…) Dans cette perspective, il faut inciter à une réorganisation de la société dans tous les pays, à la création de réseaux de communication internationaux, décentralisés et construits à partir de la base, à une organisation globale qui articule diverses luttes locales, à développer une campagne de défense des libertés politiques et à rendre permanentes les rencontres internationales comme celle qui nous réunit aujourd’hui”.